Cette note concerne l’ensemble du personnel et des fournisseurs,
Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=K5abmfu-xXY
Fiche PDF : https://drive.google.com/file/d/1sv8pvw89QcwyCbgJcxMWHx6bOSfkKxVw/view?usp=drive_link
Nous avons constaté que de nombreux fournisseurs ne mesurent pas la gravité du risque lié au mélange d’un réservoir fermé dans la ferraille. Par ailleurs, plusieurs ne comprennent pas précisément ce que nous désignons par "récipient fermé".
La gravité potentielle de ces incidents est critique et peut entraîner la mort d’opérateurs – cela s’est déjà produit – ou des blessures extrêmement graves, comme des brûlures au premier degré dues aux projections d’acier liquide, entre autres, ainsi que des dommages importants à l’aciérie, impliquant de longues interruptions de production.
Toutes les catégories doivent être exemptes d’enveloppes métalliques fermées ou insuffisamment ouvertes, telles que des bidons, extincteurs, bouteilles de gaz, vérins hydrauliques, amortisseurs ou similaires.
Ces corps sont considérés comme potentiellement dangereux s’ils n’ont pas été décontaminés (s’ils contiennent encore des résidus de fluides ou de gaz) et si les ouvertures existantes dans ces corps ne garantissent pas qu’ils restent ouverts en permanence avant leur fusion finale.
Il est exigé, au minimum, que ces éléments disposent de deux ouvertures d’une surface d’environ 15 cm x 15 cm chacune (ou d’un diamètre équivalent), situées dans des zones opposées, en plus de celles habituellement associées au démontage de l’appareil (élimination des tuyaux, vannes et autres éléments similaires). Cela garantit également qu’ils ne puissent pas se refermer pendant le processus de chargement et de fusion dans le four.
➢ Risques des réservoirs fermés
Il convient de noter que la norme fait référence à des récipients fermés et à des CORPS CREUX. Cela signifie que tout élément doit comporter des ouvertures suffisantes et de dimensions adaptées pour éviter une explosion due à une augmentation soudaine de la pression interne, conséquence du chauffage qu’il subira dans le four avant d’atteindre sa fusion.
Un autre risque supplémentaire réside dans le fait qu’un tel corps creux peut contenir à l’intérieur un liquide, soit celui pour lequel il a été conçu, soit de l’eau de pluie à laquelle il a pu être exposé. Dans ce cas, le potentiel de danger est encore plus élevé. Et bien sûr, le risque le plus important concerne les récipients fermés contenant une pression interne, comme une bouteille de gaz.
Nous souhaitons également insister sur un type de récipients fermés pour lesquels nous avons constaté que de nombreux professionnels de la ferraille les considèrent comme prêts à être consommés dans le four, alors qu’ils ne le sont jamais : les récipients fermés dits "vides", ainsi nommés parce qu’ils ne contiennent ni liquide ni gaz sous pression à l’intérieur. Mais en réalité, ils ne sont pas vides : ils contiennent de l’air, un gaz qui, lorsqu’il est exposé à une température élevée, se dilate et augmente sa pression comme n’importe quel autre gaz. Si ces récipients "vides" sont chargés dans l’acier liquide avec d’autres ferrailles, la chaleur peut provoquer une dilatation rapide de l’air, entraînant une explosion avec des projections d’acier liquide à 1.500 ºC, qui peuvent atteindre des personnes se trouvant aux abords du four.
➢ Exemple d’explosion dans un four : VOICI UNE VIDÉO EXPLICITE
EXEMPLES D’ERREURS COURANTES
1. Bidons métalliques fermés (même vides, ils contiennent souvent de l’air ou des résidus de liquides).
2. Extincteurs (contenant souvent des gaz sous pression).
3. Bouteilles de gaz (comme celles de butane, propane ou autres).
4. Vérins hydrauliques (contenant de l’huile ou de l’air comprimé).
5. Amortisseurs ; rouleaux type convoyeurs (également sous pression ou contenant des liquides).
6. Réservoirs industriels (qui peuvent contenir des résidus chimiques, de l’eau ou des gaz).
7. Pièces creuses sans ouvertures suffisantes, comme certaines parties de machines ou de véhicules.